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Aujourd’hui, la DRH est identifiée comme un rouage incontournable de la transformation permanente des entreprises. Pourquoi ? Parce que la transformation est avant tout portée par l’Humain.

La fonction RH est encore généralement perçue comme une fonction passive, une porte d’entrée et de sortie des collaborateurs, un mal nécessaire pour gérer la paix sociale et quelques tâches administratives comme la paie. Or, les défis actuels demandent une implication forte et proactive des RH dans le business pour s’emparer des problématiques telles que la QVT (qualité de vie au travail), la mobilité, le leadership, l’innovation, l’évolution des compétences.

Pour accompagner l’organisation et l’Humain dans les meilleures conditions et leur permettre d’atteindre les objectifs voire les dépasser, la DRH doit donc muer ; et en muant, elle modifiera la perception et convaincra l’organisation de son rôle de facilitateur des performances du Business.

Pour faciliter cette nécessaire réinvention, je souhaiterais partager avec vous une méthodologie que j’utilise beaucoup, inspirée du Design Thinking qui se nomme le Value Proposition Design mis au point par Alexander Osterwalder et Yves Pigneur. Vous pouvez vous demander ce que cela à avoir avec la RH. Eh bien, tout est dans la nouvelle posture attendue d’apport de valeur. Cette méthode, très utilisée pour créer des produits et des services à valeur marchande, est une excellente approche pour « penser client » et tester ses idées. Le principe de cette méthodologie est de bien connaître son client pour créer de la valeur.

Une des premières marches, c’est donc de penser Clients ; internes, mais Clients quand même ! Lors de mes animations, je commence toujours par laisser un temps à l’échange, au partage des représentations d’un client au sein d’une équipe RH. C’est la première prise de conscience.

L’ « adéquation » devient votre objectif

L’ « adéquation » devient votre objectif, en commençant par acquérir une meilleure connaissance de vos clients (*), notamment de leurs aspirations, leurs drivers, ce qu’ils essayent d’accomplir ou de devenir au quotidien ; ainsi que des problèmes qu’ils rencontrent qui les éloignent de leur objectif, et des voies d’accélération qui les en rapprochent.

Un des écueils est de rester trop en surface lors de votre exploration. Par exemple, pour un directeur de BU : quelle est son ambition ? Elle peut être d’atteindre ses objectifs en chiffre d’affaires, marges, pénétration de marché, part de marché.
Pourquoi ? Ce premier « pourquoi » vous amène un niveau de réponse plus approfondie, disons : parce que cela lui permet d’être en meilleure position pour négocier un budget. Pourquoi ? Parce que pour atteindre son objectif, il a besoin de 30 collaborateurs en plus, ou alors il veut ouvrir un bureau en Afrique du Sud, ou encore autre chose. Pourquoi ? Etc.
La règle veut qu’au 5ème « Pourquoi », l’aspiration est suffisamment creusée.

Pour ce qui concerne les deux parties-clé qui vous serviront à bâtir votre nouvelle proposition de valeur, d’une part, les problèmes et d’autre part, les voies d’accélération (dans la méthode, on parle de bénéfices) : on les trouve en les mettant en opposition l’un de l’autre, assez simplement.

Une fois que le profil de ce client est ainsi affiné, vous allez construire votre carte de valeur selon 3 dimensions. Les créateurs de bénéfices ou d’accélération, les produits ou services (oui le produit reste pertinent même en RH, pensez aux applications par exemple), et enfin les solutions.

Dès que le profil client et la carte de valeur « matchent » vous arrivez à l’adéquation. C’est cette adéquation que vous allez tester et faire vivre, en la confrontant à la réalité de vos clients, pour que cela aboutisse à une valeur RH qui réenchante vos Clients internes, Directeurs de BU, Collaborateurs, Managers……

Restez connectés, je communiquerai, très prochainement, une invitation à un meet up sur cette méthode. A vos agendas !

(*)Dans un premier temps, faites l’exercice sur un de vos interlocuteurs, client interne, pour vous approprier les bonnes questions à se poser. Par la suite vous pourrez travailler sur des types de clients homogènes.


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